L’Auberge Rouge
de Peyrebeille

I. L’Auberge


L’auberge de Peyrebeille est construite sur la commune de Lanarce en Ardèche. Elle se situe à environ 5 kilomètres du village, le long de la Nationale 102 qui relie Vals-les-Bains au Puy, au croisement avec la Départementale 16 qui permet de rejoindre le village de Coucouron.

Bien que très isolée, elle est malgré tout devenue célèbre et connue sous les noms de « Coupe-Gorge », « Auberge Rouge » ou « Auberge Sanglante », en raison de l’affaire criminelle dont elle a été le théâtre au début du 19ème siècle.

L’auberge de Peyrebeilhe en 1830
L’auberge telle qu’elle existait au moment des crimes

L’auberge de Peyrebeille existe toujours et le bâtiment n’a été que très légèrement modifié depuis l’époque des faits. C’est encore aujourd’hui un site touristique de l’Ardèche qui revendique le titre d’ « Authentique auberge de Peyrebeille ».

Elle abrite désormais un petit musée qui reconstitue l’affaire et la vie de l’auberge au début du 19ème siècle et qu’il est possible de visiter. Celui-ci a conservé le mobilier de l’époque mais le décor a subi quelques aménagements.

A l’est de l’auberge historique, on trouve maintenant un hôtel-restaurant plus moderne et une station d’essence, implantés depuis les années 60.

L’auberge sanglante de Peyrebeilhe
L’auberge sanglante de Peyrebeilhe
Passant, donne un regard à cette ferme infime,
Car c’était là, jadis, que la mort t’attendait.
La Maison du refuge était l’antre du crime
Et, dès le seuil franchi, nulle âme n’en sortait.

—  Wikipedia (https://fr.wikipedia.org/)

II. L’Affaire


Pendant près de 23 ans, aux alentours des années 1805 à 1830, les époux Pierre et Marie Martin, d’anciens fermiers devenus propriétaires et tenanciers de l’auberge de Peyrebeille, auraient détroussé plus de 50 voyageurs avant de les assassiner avec la complicité de leur valet Jean Rochette, ainsi que de leur neveu André Martin.

Meurtres à l’auberge de Peyrebeille
Meurtres à l’Auberge Rouge

En raison du contexte politique de l’époque et de la personnalité et des opinions des accusés, cette affaire avait pris des proportions incroyables. Lors du procès des « quatre monstres » aux assises de l’Ardèche à Privas, 109 témoins furent appelés à la barre.

Après 7 jours d’audience et à l’issue d’un procès peu convaincant, les aubergistes et leur valet ont été condamnés à mort le 28 juin 1833 et guillotinés dans la cour de l’auberge le 2 octobre. Près de 30 000 personnes se seraient déplacées pour assister aux exécutions.

L’exécution des assassins de Peyrebeille
Arrivée des 3 condamnés devant l’auberge

Mais dans la pratique, seule la mort d’un client, Jean-Antoine Enjolras, est clairement établie alors que son cadavre a été retrouvé dans la nature et que rien ne prouve qu’il ait été assassiné à l’auberge.

—  Wikipedia (https://fr.wikipedia.org/)

III. L’Auteur


Paul d’Albigny est un auteur, éditeur, imprimeur, historien et journaliste ardéchois, né à Lyon le 25 mars 1831.

En 1886, il publie le premier ouvrage sur l’affaire de Peyrebeille : « Le Coupe-Gorge », dans lequel il n’émet alors aucun doute sur la culpabilité des accusés.

En 1893, il fonde la Revue du Vivarais qui existe toujours. Il s’agit du plus ancien périodique consacré à l’étude historique, archéologique, littéraire et pittoresque du Vivarais et de l’Ardèche.

La Revue du Vivarais a tout de suite bénéficié de la collaboration des historiens et écrivains ardéchois les plus éminents de l’époque : Paul d’Albigny, Benoît d’Entrevaux, Albin Mazon, le vicomte de Montravel, Charles du Besset, Firmin Boissin, Auguste Le Sourd, Jean de La Laurencie, l’abbé Roche, Jean Régné, Henri Vaschalde, Louis Pize, Charles Forot, Jean Messié, Élie Reynier, etc...

Paul d’Albigny est mort à Paris le 15 novembre 1912.

—  Medarus (http://medarus.org/)

https://peyrabeille.eu.org/